Je mets en ligne ce "retour" de Marie Rousset parce qu’il parle, avec précision, de ce que j’ai tenté dans et par l’écriture. Merci à elle, pour le texte et pour l’autorisation à publier ici.
"Je viens de descendre "Des espèces de dissolution". Terminé ce matin. Fin de matinée. Fin d’un voyage troublant. Bien au bon endroit. Comme j’aime être dérangée. Secouée. Renversée. Je suis très impressionnée par ce texte que j’ai lu comme un polar, je dois le dire. Tout s’enchaîne à une vitesse foudroyante. On sort à peine d’un état pour plonger dans son contraire. Et tout recommence. Imperturbablement recommencé. Refaire. Redire encore. La même chose. Oui. Et jamais exactement redite la Chose. Ni dite.
Troublant, oui, pour moi. D’autant que je travaille sur le mot silence, sur les silences. J’ai ressenti beaucoup de parallèles.... Un état. Une proximité.
Le monologue de Bassoléa m’a traversé la tête en laissant quelques fumées sensibles et colorées. Une envie d’y retourner. De tout jeter par la fenêtre et le plus vite possible. Et que tout aille. Que tout aille vite. Que tout aille vite à sa perte. Que le monde bave. Que l’enfant ne soit pas sage. Que les humains pèsent leur poids. Et que nos morts consomment enfin toute la beauté.
Merci pour ce vivant combat des petits mots musclés, et ce trou dans la couche de bêtise où l’abrutissement se nomme distraction..."
Marie Rousset est poète, je vous encourage donc à suivre les liens vers son travail :
https://www.editionsdelattente.com/mbm-book-author/marie-rousset/
https://lapasseduvent.com/RomaRome.html#livre899
mercredi 24 avril 2019, par