Un jeu d’enfant, c’est le titre de l’expo qui va ouvrir ses portes demain à la Galerie des Quais de Marseille-Provence 2013, le programme est à télécharger ici.
L’occasion d’aller faire un tour sur le site de la commissaire de l’expo, Vanessa Notley, à qui j’ai donné un petit coup de main pour le texte de présentation d’Un jeu d’enfant et avec laquelle j’ai animé en décembre un atelier d’écriture à partir des peintures d’enfants qu’elle avait retenues. Je mets en ligne quelques textes produits alors, en attendant confirmation d’un autre atelier qui aurait lieu le 3 Février sur le lieu de l’expo...
Merci à Vanessa pour la confiance... et les photos.
BULLE DE SAVON (tableau n°5)
Dans les airs, je suis bulle de savon.
Je m’élève, je m’élève.
Un, deux, trois, quatre.
Quatre comme les doigts de la main du géant
Vert il tient le cercle magique de l’eau-air.
Je m’élève, je m’élève et jamais ne m’éclate.
Irisée, je prends la lumière en moi, lumière d’eau arc-en-ciel.
Je m’élève, je m’élève
Légère comme l’air, fluide comme l’eau je suis liberté de l’enfance.
Je m’élève, je m’élève et je m’éclate dans le rire.
Le rire de l’enfance qui s’élève, qui s’élève.
L.
Mer, ciel, bateau,
Une image qui parle dans tous les sens : un bateau en suspension sur la mer, aéroglisseur, des voiles au sens contraire, un totem, des signaux, un bonhomme en chapeau....
Une construction à la fois abstraite, esquissée et évocatrice d’un lieu, d’une lumière et d’un mouvement. Comme des formes qui surgissent sur la mer lorsqu’on est ébloui, quand subsistent juste les contrastes... ou un mirage, les yeux plissés.
Un graphisme pur, des couleurs simples mais en nuance, percutantes, comme un logo mais mieux que ça.... Contours imprécis mais marqués. Un équilibre des formes et des couleurs qui se répondent, en symétrie... Le ciel, la mer et les choses des hommes au milieu, entre-deux, sans avoir peur du blanc, du vide. On ne meuble pas, on construit, en vérité, juste l’essentiel.
Tigre et ville rouge
Un tigre dans le cadre, un tigre dans sa cage, un tigre rouge sur une banquise bleue et froide, un tigre qui regarde ailleurs, tourne le dos à son destin et s’apprête à mettre les bouts. Des bouts de tigre, une curiosité mordant pour fuir le noir qu’il ne veut plus broyer de ses puissantes dents. Allez, lance-toi, saute !
Hors du cadre, un autre cadre. Labyrinthe de ponts, tunnels, passerelles et échelles. Tu vas enfin te servir de tes rayures et disparaître, traits rouges dans l’enchevêtrement rouge ! Pourvu que tu n’en manques pas !
A toi de jouer, de te jouer de nous, jouer à cache-cache, user ta liberté et même t’aventurer dans les marges sombres de cette immensité, Petit Poucet, n’oublie pas tes petits cailloux....
Cours, vole, saute, laisse le froid derrière toi et deviens toi ! Hasta la vista !
DIALOGUE D’OR
« Ca y est, on est prêt pour notre pesctacle nous.
Ouais, mais va falloir remettre de l’air dans la pompe !
Ben pourquoi ??????????
Tête d’œuf. Regarde. La flamme.
Ben quoi la flamme ??????
Ben la flamme. Elle est de plus en plus petite !!!! J’arrive plus à allumer tous les rayons du soleil !
C’est ta cape.
Qu’est-ce qu’elle a ma cape ?
Tu vois pas ? Elle pompe toute l’énergie.
C’est pas vrai. Regarde elle est de moins en moins or. Et puis arrête de m’énerver. Inquiète toi plutôt de faire pousser ton os super bionique et laisse moi m’occuper du matériel ! ».
L.
mardi 8 janvier 2013, par