12 mai
La mère dit à l’enfant : il faut que je puisse te voir.
L’enfant pose une question à la mère : alors je peux pas aller derrière le mur ?
La mère : ben non, tu peux pas aller derrière le mur, je t’ai déjà dit cent fois : il faut que je te voie ! alors pas derrière le mur et pas plus loin que les portes, là-bas, tu vois ?
L’œil de la mère fait un cercle dont le diamètre est de 51 mètres. Un cercle loin d’être parfait puisqu’il s’écrase au sud-est sur le mur en question. L’enfant joue dans le cercle loin d’être parfait. La mère parle avec une autre mère. La mère parle beaucoup. D’un étranger, un type de Montpellier que la mère dit avoir croisé, plein de fois, sur le brise-lames, il vient plonger, on est envahi, elle dit, et elle rajoute qu’il est bien joli, quand même, qu’elle en ferait bien son goûter. Elles rient, pas trop fort. La mère parle beaucoup. L’enfant en joue. Le fait jouer, le cercle. Il tire sur la ficelle, très légèrement élastique, surtout quand les mamans ont un peu bu.
jeudi 2 décembre 2010, par
Messages
9 mai 2011, 15:29, par pasqualina
et oui quand les mamans boivent , elles sont sans fard , sans étiquette ni role a jouer !
Je trouve bien l’image du cercle comme une danse ronde , éffrénée sur le débit des mots et puis cet enfant qui en joue jusqu"a le rendre souple comme un élastique !
C’est la danse folles des mots , et c"est le jeu de l’enfant paroles qui volent