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Laissez-passer # 13

De ce documentaire je tire deux séquences (les seules qui se rappellent à moi)(souvent) que je reconstitue (la reconstitution est infidèle)
Dans la première l’écran souffle des couleurs chaudes et c’est brouillon
Dans la seconde la structure d’une villa se détache nettement sur fond d’air froid
La première capte l’énergie d’une jeune femme en train de construire un radeau, ses mouvements sont rapides et justes, elle s’active, elle est d’une beauté de tous les diables, elle parle en espagnol tout en charriant et assemblant des bouts de bois, des planches, c’est son salut elle explique
La seconde met en scène la même femme bien que l’on puisse avoir des doutes en la voyant là, éteinte, dans son corps engoncé, on la retrouve arrimée à un salon qui pourrait être celui d’un appartement témoin
Dans la première tout se passe dans un garage, on y est de passage
Dans la seconde elle est arrivée
Sur les murs de la première quelques mauvais posters et de la peinture qui s’écaille en fleurs
Sur les murs de la seconde des reproductions de peintures champêtres soigneusement encadrées
Dans la première il y a du souffle
Dans la seconde il y a des silences gênés
elle a fait la traversée, ça y est, elle y est, et elle y restera

mardi 24 mars 2015, par Juliette Mézenc

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ISSN 2428-6117
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